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Candidat agressé, militants antiracistes violentés… La sécurité d’Eric Zemmour est-elle suffisante ?

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Déc 11, 2021

Le premier meeting du candidat Zemmour a
commencé dans la violence. Avant de monter sur scène, le polémiste d’extrême droite a été d’abord été légèrement blessé au poignet par un militant Les Républicains qui l’a empoigné au col. Interpellé par la police, ce dernier
a depuis été mis en examen pour violences volontaires. Le parquet de Bobigny a également ouvert une enquête sur les
violences commises à l’encontre de militants de SOS Racisme venus protester dans la salle contre le candidat. « Ça fait partie des choses à traiter pour les prochains meetings. On ajustera le dispositif de sécurité, mais on ne s’empêchera pas de faire des meetings partout en France », explique l’entourage de l’ancien journaliste

Le bon déroulement des meetings et des déplacements d’Eric Zemmour a été confié, début septembre à la société Ultreïa, fondée par Albéric Dumont. L’équipe de cette ancienne figure de la Manif pour tous a mobilisé pas moins de 204 personnes pour sécuriser le meeting de Villepinte, dont 80 agents de sécurité professionnels employés directement par son entreprise.

« L’un des hommes les plus harcelés et menacés de France »

« Les membres du pôle de la protection rapprochée qui travaillent avec moi sont tous des anciens militaires et donc de vrais professionnels de la sécurité », a expliqué Albéric Dumont à franceinfo. « Lors du meeting, comme Beauvau voulait directement assurer la sécurité rapprochée d’Eric Zemmour, mon chef d’équipe, qui est un ancien parachutiste, s’est alors rabattu sur la sécurité de Sarah Knafo », compagne et proche conseillère du candidat.

Comment expliquer alors les débordements de dimanche dernier ? « C’est l’un des hommes les plus harcelés et menacés de France. Il n’y a pas eu de faille dans la sécurité mais on peut encore faire des ajustements, notamment revoir la largeur des allées, fait-on savoir dans l’entourage du candidat. On échange avec l’Intérieur pour voir ce qui fonctionne, et ce qui fonctionne moins. Ce n’est pas forcément le nombre de personnes travaillant pour sa sécurité qui est en jeu, mais comment gérer les moments de ferveur et de tension. »

Un service d’ordre « pas au niveau »

Les équipes d’Albéric Dumont doivent se coordonner avec les policiers du Service de la protection, affectés par le ministère de l’Intérieur à la sécurité du candidat. Six officiers le suivent dans chacun de ses déplacements publics. Ces agents l’entouraient d’ailleurs lorsqu’il a été agressé dimanche. « A la suite de Villepinte, des échanges ont eu lieu entre SDLP et équipe de campagne. Il a été décidé qu’en fonction des activités du candidat et de ses déplacements, le dispositif de sécurité pourra être adapté », indique à 20 Minutes une source au sein du ministère de l’Intérieur. La place Beauvau a également invité l’équipe d’Eric Zemmour à « muscler fortement son service d’ordre, qui n’était manifestement pas au niveau ».

Parmi les personnalités qui font l’objet d’une protection particulière du ministère de l’Intérieur, le candidat conservateur est classé « T3 », ce qui signifie qu’il est, comme d’autres, « potentiellement menacé ». Fin avril, alors qu’il n’était pas encore entré dans la course à l’Elysée, Eric Zemmour avait notamment été suivi par un homme qui l’a filmé et insulté. Pour autant, la place Beauvau n’envisage pas, pour le moment, de le classer au niveau supérieur – « T2 » – et de rehausser son niveau de protection.

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