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Dans les quartiers Nord, « on va rénover les piscines », clame Samia Ghali

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Déc 11, 2021

A partir de ce lundi, Jean Castex sera en déplacement à Marseille, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d
‘Emmanuel Macron pour la deuxième ville de France, notamment concernant la rénovation des nombreuses cités que comprend la ville. Quels chantiers vont être initiés ? Où et comment ? La maire-adjointe en charge de ces questions,
Samia Ghali, détaille sa feuille de route pour 20 Minutes.

Le Premier ministre vient à Marseille en début de semaine prochaine, dans le cadre du plan d’Emmanuel Macron pour la cité phocéenne. Que va-t-il annoncer sur le plan de la rénovation urbaine ?

Le Premier ministre signera ce mardi deux conventions concernant les cités d’Air-Bel et de grand Saint-Barthélémy. A Air-Bel, cela recoupe par exemple le centre social, deux écoles que l’on veut relier l’une à l’autre, la plaine des sports et le tiers-lieu, qui est un lieu à vocation culturelle. Ce sera un lieu dédié à tout Marseille, et non que pour les gens d’Air-Bel. On va essayer de mettre des lieux pas loin de la cité, pour apporter autre chose, et faire en sorte qu’on n’aille pas à Air-Bel que parce qu’on a quelqu’un à aller voir. Jusqu’ici, on y va que si on y habite.

Pendant quinze ans, les quatorze chantiers engagés à Marseille dans le cadre de la rénovation urbaine n’ont pas beaucoup avancé, et les habitants des quartiers Nord s’impatientent. Quels engagements prenez-vous en matière de calendrier pour ces chantiers à venir ?

Pour moi, Air-Bel ne passera pas avant la Busserine, ou la Castellane. Il n’y a pas de hiérarchisation des territoires. C’est tout en même temps. Cela signifie que, pour l’école à Air-Bel, on s’est mis d’accord et les marchés vont être lancés au début de l’année. Par ailleurs, je me suis engagée à donner pour la mi-janvier, à l’occasion du comité d’engagement national, une feuille de route pour La Savine, la Castellane et la Bricarde, Kallisté et Solidarité, Frais-Vallon et La Rose. A cette occasion, nous allons faire des propositions à l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) en matière d’équipements et de reconstitution de l’offre de logements dans ces quartiers. Et l’objectif, c’est d’avoir le fric. On va leur dire : « Ça coûte tant. Vous nous donnez tant. » Au mois de mars, on a un deuxième comité d’engagement, qui portera sur les projets concernant la rénovation du grand centre-ville, Cabucelle-Les Crottes, Félix-Pyat et Campagne-Lévêque.

Quels engagements avez-vous obtenus de l’État pour la construction et la rénovation via l’Anru de piscines, qui manquent cruellement à Marseille ?

Pour la piscine de Frais-Vallon, on en a parlé et ça a été budgétisé. Attention, on ne la détruit pas et on la reconstruit ! On la réhabilite, on la restructure. Elle sera complètement rénovée. J’ai aussi obtenu de l’État d’accompagner la rénovation de la piscine Nord. Moi je suis pour y faire un gros complexe sportif. Est-ce qu’il faut avec des logements ou des bureaux ? Je ne peux pas vous le dire pour l’instant, mais je veux qu’on ait quelque chose de très ambitieux. Les choses avancent. On va présenter les études pour la rendre la plus agréable possible. Le but, ce n’est pas de construire des piscines, mais de faire en sorte que celles existantes soient ouvertes et qu’elles fonctionnent bien.

Un récent article du Monde explique que les ouvriers en charge de la rénovation de la cité ont arrêté le chantier pendant près d’un mois et demi, pris au milieu de règlements de comptes. Comment garantir la sécurité de ces chantiers de rénovation urbaine qui vont se multiplier dans les quartiers Nord ?

Mais, ça, c’est le travail de la préfecture de police. Ce n’est pas mon travail. Bien sûr qu’on y réfléchit. Il faut déjà que la question de la clause d’insertion soit mise en application. J’ai découvert qu’à La Busserine, ça n’a pas été fait. Donc je suis très en colère de ça et j’ai poussé une gueulante. Je ne dis pas que tout est parfait. Il faut que tout le monde fasse des efforts. Ce n’est pas le respect de cette clause qui va tout régler. S’il faut derrière mettre des policiers qui protègent les chantiers, et bien, il faut le faire. Il ne faut rien s’interdire.

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