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Les sénateurs PS engagent le débat sur le droit de vote à 16 ans

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Déc 9, 2021

Si elle a peu de chances d’aboutir, la proposition de loi PS visant à abaisser de 18 à 16 ans le droit de vote doit être examinée, ce jeudi,
au Sénat, permettant « d’installer dans le débat la question de
la jeunesse », selon la députée et auteure du texte, Martine Filleul.

Le texte n’a pas été adopté par les sénateurs en commission et devrait subir le même sort dans l’hémicycle de la Haute Assemblée, à majorité de droite. Il est examiné dans le cadre d’une « niche » réservée au groupe PS.

Anne Hidalgo favorable

A quatre mois de l’élection présidentielle, cette proposition de loi est pour Martine Filleul « à la fois une réponse parmi d’autres à la question de l’abstention, mais aussi un geste, un symbole, une manière de montrer aux jeunes qu’ils font partie de notre République ». L’abstention des moins de 35 ans a atteint 82 % aux dernières élections régionales et départementales. L’abaissement de la majorité électorale à 16 ans est porté par la candidate socialiste à l’élection présidentielle Anne Hidalgo.

Outre la question de l’âge du droit de vote, le texte de Martine Filleul propose l’introduction au collège d’un enseignement obligatoire aux sciences politiques, sanctionné par une évaluation. Pour la sénatrice du Nord, l’objectif est « de fabriquer à nouveau des citoyens à l’école ».

Lutter contre l’abstention

Elle souhaite encore rendre obligatoire la création d’un conseil de jeunes pour les communes de plus de 5.000 habitants et les départements. « Ces conseils municipaux de jeunes proposent des travaux pratiques dans l’accompagnement du vote à 16 ans et permettent aux jeunes de s’initier à la démocratie locale », estime-t-elle.

Pour la rapporteure du texte, Nadine Bellurot (LR), si la nécessité de lutter contre l’abstention des jeunes ne fait pas de doute, « la solution proposée ne semble pas opportune, pour des raisons à la fois juridiques et sociologiques ». Elle avance notamment l’argument, discuté, selon lequel majorité électorale et majorité civile « ne peuvent être dissociées ».

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