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Des lycéens « donnent du sens à leur apprentissage » en faisant des économies d’énergie

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Déc 10, 2021

Ecopâturage à moutons, installation d’une ruche, d’un potager, et bientôt d’une serre à papillons… Le lycée Blaise-Pascal, à Orsay (
Essonne), n’est pas très dépaysant pour Zoé Texier, jeune écodéléguée qui « vient de la campagne ». « En arrivant en ville, j’avais peur de perdre ma proximité avec la nature, j’ai été très surprise de voir ça », souligne-t-elle avec fierté. Ce mardi, la jeune fille s’est rendue à Paris La Défense Arena pour présenter son lycée dans le cadre de la compétition
Cube Scolaire, en faveur de la transition énergétique.

Comme 96 autres établissements d’Ile-de-France, le lycée Blaise-Pascal s’est engagé à réduire au maximum sa consommation énergétique sur les cinq prochaines années. Autre engagé dans le concours le 
lycée Le Corbusier d’
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avec son équipe des Wattsbusters qui sillonnent les couloirs de l’établissement pour éteindre les lumières et coller des autocollants de sensibilisation. Des gestes simples avec un impact certain : en remplaçant les lumières traditionnelles par des LED, l’association prévoit de baisser sa consommation énergétique annuelle de 80.000 kilowattheures.

« Ça donne du sens à l’apprentissage »

Œuvrer en faveur de l’écologie « redonne du sens à l’apprentissage », selon Olivier Trony, enseignant au Corbusier. « Ce n’est pas seulement une démarche citoyenne et bénévole, c’est aussi professionnel. » Les professeurs d’Aubervilliers mettent en place des projets interdisciplinaires, font concorder les cours pratiques et magistraux. Finalement, même les moins écolos « se disent que cela peut apporter quelque chose », affirme Nadir, un de ces élèves. « Là, j’ai vraiment l’impression d’apporter ma pierre à l’édifice », ajoute Zoé.

Une démarche importante, surtout « pour les jeunes qui, comme nous, souffrent d’éco anxiété », confie Léo, ancien écodélégué de Blaise Pascal. Les associations écologistes leur permettent de se sentir entendus. « Quand je vois l’attitude de ma famille, qui refuse de changer ses comportements, de comprendre, je mesure l’importance du rôle des jeunes », poursuit Zoé.

La place des jeunes dans l’écologie

« Ce sont eux les futurs dirigeants, rappelle Nathalie Nabli, professeure de SVT au lycée Blaise-Pascal. Il faut les former et surtout les informer pour qu’ils ne soient pas influençables. » L’enseignante leur explique les rapports du GIEC, leur donne les clés pour réussir à défendre leurs idées. L’avenir de l’écologie « passe d’abord par les jeunes qui refusent l’immobilisme qu’on avait à notre époque », ajoute-t-elle.

A Blaise-Pascal comme au Corbusier, les équipes enseignantes laissent une grande liberté aux élèves. Nathalie Nabli précise qu’ils « font tout le travail en entier, trouvent les idées, montent le projet, et l’évaluent même à la fin. » Un moyen de les laisser œuvrer pour l’environnement à leur manière, sans être trop moralisateurs ou trop alarmistes, et de leur faire confiance. « Ils ont beaucoup d’idées pour refaire le monde. »

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