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La métropole réclame un service minimum pendant la grève des éboueurs

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Déc 11, 2021

Face à la généralisation de la grève des éboueurs de Marseille liée à l’application des 35 heures, la métropole a réclamé jeudi « un service minimum » pour la collecte des
déchets pendant les négociations, menaçant de recourir à la « réquisition ». Le syndicat FO, majoritaire à la métropole Aix-Marseille-Provence, s’est associé mercredi à la grève des éboueurs à Marseille, initiée par la CGT fin novembre, rejointe par la suite par l’Unsa et la FSU.

« La collecte est totalement paralysée aujourd’hui dans les rues de Marseille », a constaté dans un communiqué l’établissement public, dirigé par la LR Martine Vassal qui regroupe 92 communes, soit 1,86 million d’habitants.

« Si la collecte ne s’améliore pas, avec un service minimum, alors que les négociations se poursuivent, nous devrons avoir recours au soutien des forces de l’ordre et à la réquisition pour ne pas pénaliser les Marseillais et les commerçants à l’approche des fêtes de fin d’année », a prévenu la collectivité.

Une trentaine de caissons temporaires

Tous les représentants syndicaux ont à nouveau été reçus jeudi matin par le conseiller de la métropole en charge des négociations, a rappelé la collectivité, s’étonnant que « le mouvement de grève (se soit) durci cette nuit avec le blocage des dépôts et des centres de transfert ».

La métropole estime donc que « les Marseillais ne comprendraient pas que la situation s’aggrave et que les ordures continuent à s’accumuler dans les rues » alors qu’elle « insiste auprès de la préfecture pour faire reconnaître la pénibilité des métiers de la collecte ». La métropole a mis en place une trentaine de caissons temporaires sur Marseille afin de réduire le surplus des 200 tonnes de déchets actuellement déposées sur la voie publique.

La précédente grève des éboueurs, déjà liée à l’application des 35 heures, avait duré une semaine fin septembre. L’accumulation des déchets dans les rues de Marseille, couplée à un épisode de vigilance rouge aux précipitations, avait provoqué une catastrophe écologique, avec des milliers de tonnes de détritus emportés à la mer.

Un accord de sortie de conflit a été conclu le 1er octobre avec FO et la FSU, mais pas avec la CGT. Il prévoyait une décote horaire (une autorisation de travailler moins prévue par la loi pour compenser la pénibilité) de 9,5 % sur les 35 heures officielles, afin de tenir compte de la dureté du travail. Les agents travailleraient ainsi 1.467 heures au lieu de 1.607 heures par an.

Mais FO estime aujourd’hui que « cet accord oral » n’a jamais été signé et réclame une décote de 38 %, soit 1.000 heures par an travaillées, plus que la revendication de la CGT qui elle réclamait 20 % de décote horaire.

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