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Cinq élevages touchés par la grippe aviaire, le risque d’une nouvelle crise apparaît

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Déc 11, 2021

Une épidémie peut en cacher une autre. Cinq élevages français du nord de la France ont été infectés par la grippe aviaire en l’espace de deux semaines, réveillant le spectre de la crise
qui a fait des ravages, l’an dernier.

La préfecture du Nord a pris jeudi de nouvelles mesures de protection sanitaire : dans une « zone de surveillance » de 10 km autour des foyers, des visites vétérinaires et des prélèvements seront réalisés et la chasse des gibiers d’eau et des gibiers à plumes est interdite, indiquent les autorités dans un communiqué.

Une trentaine de communes concernées

Cette zone s’étend sur plus d’une trentaine de communes, dans la région la plus septentrionale du département du Nord. La France compte autour de 20.000 élevages de volailles élevées pour la viande, les œufs ou le foie gras.

Le virus avait été identifié une première fois en élevage le 26 novembre au sein d’une exploitation de la commune de Warhem, dans le Nord, où 160.000 poules pondeuses étaient élevées toute l’année en bâtiment. Quatre autres cas ont depuis été confirmés dans ce même département. A chaque cas en élevage, les animaux sont abattus.

« Il faut absolument trouver la cause de la contamination et essayer de contrôler très vite la situation », a réagi Laurent Verhaeghe, président du syndicat agricole FDSEA du Nord. Il rappelle que « tant que la situation n’est pas assainie », les éleveurs ne pourront pas mettre en production d’autres animaux : « Ce sont des manques à gagner incroyables parce que les charges fixes continuent sur les exploitations ».

Colère contre l’obligation de confinement

Récurrentes, les crises sanitaires dues à la grippe aviaire génèrent des coûts considérables pour les professionnels et l’Etat, ainsi que des pertes de marché à l’export.

Pour réduire les risques de contamination, les autorités sanitaires ont demandé, début novembre, à tous les producteurs plein air et bio de confiner leurs volailles afin d’éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs potentiellement porteurs du virus.

Mais les premiers cas ont été détectés dans des élevages conventionnels, en bâtiment, ravivant la colère des syndicats agricoles Confédération paysanne et Modef qui dénoncent l’obligation de claustration.

« Industrialiser l’agriculture »

« Nous n’avons cessé de dire qu’enfermer les animaux des élevages plein air n’empêcherait pas l’épidémie, ce qui est bien le cas. Le risque de propagation du virus dans les élevages en bâtiment est avéré et su depuis longtemps. Rendre responsable et coupable l’élevage plein air ne sert que les intérêts de celles et ceux qui souhaitent industrialiser l’agriculture », affirment-ils jeudi dans un communiqué.

Avec six autres organisations, dont la Fédération nationale d’agriculture biologique, les syndicats ont déposé des recours devant le Conseil d’Etat et soutiennent les éleveurs réfractaires au confinement.

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