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La commission scolaire n’aurait pas dû embaucher l’enseignante voilée, selon Legault

Byadmin_tour

Déc 11, 2021

La commission scolaire Western Québec n’aurait pas dû offrir une classe à une enseignante de Chelsea qui porte le hidjab étant donné les principes de la Loi sur la laïcité de l’État, a déclaré vendredi le premier ministre, François Legault.

« Quand on adopte une loi, il faut la faire respecter, donc la commission scolaire n’aurait pas dû embaucher cette personne-là », a-t-il lancé devant les journalistes.

Fatemeh Anvari enseignait déjà en tant que suppléante à la Chelsea Elementary School, située à une quinzaine de kilomètres au nord d’Ottawa. Elle a dû renoncer à un poste d’enseignante de troisième année en raison de son hidjab. Elle a été réaffectée à d’autres tâches au sein de la commission scolaire.

« Les commissions scolaires sont là pour faire respecter la loi. Donc quand ils ont embauché l’enseignante, la loi 21 était claire. Ils auraient dû aviser l’enseignante et ça n’aurait pas dû être quelque chose de nouveau », a fait valoir le premier ministre. « Oui, ils peuvent la mettre dans un autre département, mais ils auraient dû être plus clairs lors de l’embauche. »

M. Legault a rappelé que la loi sur la laïcité relevait d’un choix « démocratique ». « Moi je vis bien avec le choix qu’on a fait. La France l’a fait, comme d’autres pays l’ont fait, le choix de la laïcité, de dire : il y a une séparation, quand les personnes sont en autorité, elles ne peuvent pas porter de signes religieux », a-t-il affirmé.

Plus tôt dans la journée, le député libéral André Fortin s’était dit « triste » de la situation à Chelsea. « Je comprends les enfants des parents de Chelsea qui ont voulu manifester leur amour envers leur enseignante hier. C’est exactement le type de situation qu’on appréhendait avec la loi 21. Qu’un enfant puisse se voir arracher son professeur en milieu d’année, c’est une situation qui est incroyablement désolante », a-t-il déclaré.

Manon Massé, de Québec solidaire, a exprimé le même sentiment de tristesse. « On est tellement en manque d’enseignantes. C’est triste que ce soit ça. J’entends aussi les autres personnes qui œuvrent dans le milieu scolaire, qui trouvent que la charge est énorme. Alors, c’est une grande tristesse de perdre des ressources humaines qualifiées comme ça », a-t-elle dit.

Quant au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, il a rappelé que « la loi s’applique ». « La personne savait, en toute connaissance de cause, que c’est ça, la loi. Et, à ce moment-là, la loi doit s’appliquer, tout simplement », a-t-il laissé tomber.

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